J : « Regardez-moi ces belles fesses ! Bien rondes, bien musclées ! »
G : « Un peu trop d’hommes dans ce tableau ! Mais où sont les femmes ??
J : « Un Apollon dans mon lit, ça me changerait la vie. Gérard est confortable comme dossier de chaise mais un peu avachi quand il s’agit d’établir un record».
G : « Je devrai peut-être virer ma cuti, ou faire du nudisme pourquoi pas ? Ceux-là ont l’air tout à fait à l’aise. Il faut que j’en touche deux mots à Josette, on ne sait jamais ! »
- Dis donc Josette quand tu vois ces corps dénudés, tu penses à quoi ??
- A ces camps de nudistes sales et dégoûtants où chacun peut mater l’autre sans aucune limite ! C’est écoeurant ! En revanche que penses –tu de ces hommes qui prennent soin d’entretenir leur forme ?
- Ils n’ont vraiment rien d’autre à faire ! Vu comment ils se prélassent, je me demande quel boulot ils ont décroché à moins qu’ils ne vivent de leurs rentes !!
- Ce qui est sûre c’est que tu n’as ni un corps d’athlète, ni de rentes à venir ! Il va falloir trouver autre chose.
- Qu’est-ce que ça veut dire ? Tu crois que tu fais rêver avec tes migraines à répétition et ton pyjama tue l’amour ?!
- Josette est touchée de plein fouet, mais toujours dans la course. Elle se met à évoquer leur rencontre il y a 18 ans, les enfants et toutes ces années où ils se sont donnés corps et âme pour les études, pour les va-et-vient entre le sport des uns et les copains des autres. Durant toutes ces années les évènements s’inscrivent dans les esprits de chacun aussi différemment qu’ils existe d’individus sur terre. On s’oublie lorsqu’on a les enfants, puis vient le jour où on doit à nouveau vivre à deux.
- La discussion prend un ton différent et la colère fait place à la nostalgie d’un bonheur laissé à l’abandon.
Mais le conservateur les interrompt car il est tard et tout le monde a déjà quitté le musée. Josette et Gérard les traits tirés ont décidé de prendre du recul et de se poser LA QUESTION : et l’amour dans tout ça ? reste-il quelques sentiments éparpillés susceptibles d’être recollés ?
Parfois un élément anodin peut-être le déclencheur d’un mal-être enfoui et de la négligence de toute une histoire qui s’écoule sans guide et dont on a perdu le contrôle.
Pour Josette et Gérard, c’est plus le fait de se retrouver dans ce lieu de silence et de recueil qui a provoqué cette conversation. Un mal pour un bien sans doute, les esprits vont s’apaiser pour réfléchir et peut-être se retrouver ou suivre des chemins différents.
à suivre ...