Inclure:
Fanfare, chapiteau, énorme, grelottant, western, badaud, assidu, vorace, dominer, vociférer, pomme d'amour, clownesque, enfants, 14 juillet, éternuer.
Le héros
Pendant des jours et des jours, Pascal s'était entraîné avec la fanfare municipale pour le morceau à jouer devant Monsieur le Maire, lors de la fête du 14 juillet.
Il était le plus assidu des musiciens, et pour cause, il était tombé raide amoureux de la fille du chef d'orchestre, la pétillante brune Claudine, très douée à la trompette.
Un dimanche soir, il l'avait attendue pendant une heure, grelottant devant le cinéma où ils s'étaient donné rendez-vous. Elle n'était jamias venue. Pascal se laissait difficilement dominer par ses sentiments, mais Claudine avait tout pouvoir sur lui.
Il se prenait veste sur veste avec elle et avait fini par arrêter de la draguer, mais en fait il avait toujours le secret espoir qu'elle comprenne à quel point il était l'homme de sa vie.
L'uniforme bien repassé, le cheveu bien lissé, Pascal rejoignit donc la fanfare le jour dit pour défiler dans les rues de Marcheville et ravir les badauds par leur prestation.Ils devaient passer sur une place où un énorme chapiteau avait été dressé, ce que Pascal et d'autres musiciens trouvaient absurde. Passer par là risquait d'attirer les badauds vers le cirque au lieu de les drainer vers la place de la Mairie où ils devaient donner un concert sous la tonnelle du jardin municipal.
Ce qu'il avait prévu ne manqua pas de se passer, sa fanfare croisa celle du cirque, deux sortes d'uniformes se faisaient concurrence: les musiciens du cirque étaient vêtus comme dans un western. Les enfants riaient en suivant les farces clownesques et mangeant des pommes d'amour d'une façon vorace. Les vociférations de Monsieur Loyal faisaient furieusement concurrence à la bande municipale qui haussa de quelques décibels.
La fanfare arriva enfin sur la place de la Mairie, ayant perdu quelques auditeurs partis se mêler à la foule des spectateurs du cirque.
Le Maire fit un discours que personne n'écouta, à la fin duquel on fit silence, avant que ne commence le clou de la prestation musicale de la fanfare.
Malheureusement le chef d'orcherstre fut pris d'une irrépressible envie d'éternuer. Sa crise semblait ne jamais pouvoir s'arrêter. Les personnalités commençaient à s'impatienter.
Chaque fois qu'il levait sa baguette pour donner le signal pour commencer, le chef repartait dans une salve d'éternuements.
Pascal, pris d'une inspiration brava toutes les conventions et donna le signal tant attendu. Il fut tout de suite obéi par la fanfare qui offrit sans doute son meilleur concert, suivi d'un tonnerre d'applaudissements.
Depuis ce jour là, Claudine le regarde avec les yeux de l'amour!
ps: je n'ai pas encore compris comment me servir du correcteur d'orthographe,désolée.