ET SI
Et si mon amour…tu refuses,
Etait un cri sourd dans ta nuit
Un écho lumineux de moi-même,
Une larme de Dieu, qui vétuste,
Souffle chaud, ou vapeur, une haleine
Sur le verre dépoli de ta vie.
Je te gène….
Et si mes mots là, ceux là même
Que j’écris à bout d’âme et de bras,
Révélaient à l’envers ton émoi
Dans tes yeux durs, un doux blasphème
A l’amour de la vie, tu réveilles
Mes envies de merveilles, à l’endroit.
Et je crois (du verbe croître)
Et si cette tempête soudaine
Te noyait sous mes vagues d’émoi
Etouffant en toi-même un « je t’aime »
Entraîné jusqu’à moi par les vents,
Arpèges de violons de hautbois
Qui traversent nos âmes et le temps.
Et tu te noies
Et si Ulysse a déserté le port
Pénélope attendait son retour,
J’ai cette fois dans mon amour
Qui niche là sans ton accord
Au fond de moi, comme un trésor
Que je caresse de mes doigts gourds.
Et je t’aime sans toi