Bonsoir, bonjour,
Parfois dans la vie, au détour d'une conversation, d'une rencontre d'un instant ou plus, nous abordons des personnes...
Parfois ces personnes ne disent rien d'elles, mais il transpire dans leur être des lumières ou de terribles lourdeurs... On ne connaît pas leur intime mais voilà ce que j'ai imaginé...
Dans la peau d'une vieille peau.
Je ne vous ressemble en rien,
Je ne vous tolère pas,
vous m’êtes totalement étrangers, des corps et des esprits étrangers.
Je ne tolère que ma présence, je ne supporte que mon individu, je n’apprécie que ma personne.
Je suis avec moi extérieur, intérieur compris,
je suis essentiellement faite pour moi, à deux, ça ne rentrerai pas !
J’ai assez de mes corps à corps solitaires, une solitude en vaut bien une autre.
Je m’ébats dans un étalage de pensées personnelles qui ne regarde que moi , qui n’envisage que moi, ne concerne que moi,
yeux dans les yeux avec mes pensées nous divaguons dans un délire abscon.
Je me vautre ainsi plusieurs fois par jour dans mon intérieur douillet, je ne cherche pas un ego quelconque, je me prélasse entre un mal de tête et un nerf tendu puis je me glisse jusqu'à mon nombril… Ah douceur exquise !
Mon troisième œil c’est lui , mon nombril.
Oh combien attentif à mes moindres petits ennuis, je me niche dans son creux et j’y reste des heures
je contemple ma peine à jouir, j'énumère tous mes tracas, je dissèque mes aléas obscurs, mes soucis mineurs, mes ennuis majeurs, tous les maux de ma vie sont là, je les observes , je les conserves, je les dorlotes, je les répertories , je les tries, je les trouve tout à fait intéressants !
Comment peut-on passer une vie sans prendre en considération ses véritables bijoux d’amertumes et de traîne misère! Que serions- nous sans eux ? Des êtres inconstants, joviales et un peu fous, toujours béatement souriant, avec cet inévitable besoin de partager!
Le bien-être m’ennuie , j'aime ma solitaire introspection. Comme le disait ma mère, (Une femme jolie même au seuil de sa mort, une femme aimée par tous les leurres qui l’entouraient, une femme ennuyeuse tellement tout lui réussissait), oui, comme le disait ma mère (qu'elle aille au diable ! ) « Ce qui compte c’est l’intérieur des êtres» . C’est la seule chose que je retiendrai d’elle.
L’intérieur de soit! Mon intérieur à moi ne me contredit jamais, je ne prendrai pas le risque d’aller voir ailleurs si j’y suis ! Je ne prendrai pas le risque de partager, mieux de louer mon intérieur avec un autre individu, capable de me détériorer, de m'envahir et d’affaiblir mes certitudes !
Je suis claire et irréprochable, je ne viens chercher personne, que personne ne vienne me chercher...
Et je vous en prie, ne vous apitoyez pas ! Car sachez le, c'est moi qui vous plains.
Chaperonvert